vrijdag, maart 24, 2006

Laat onze democratie klinken: speel de symfonieën van Carl Nielsen

Tussen enkele Carlsbergs en een portie Danish Blue door kwam ik op een artikel van Lee Harris ( de auteur van Civilization and Its Enemies, besproken door Hans Jansen in HP/De Tijd van 9 aril 2004) op TCS : "The Most Important Nielsen Rating":

There are those who had urged us to buy Danish. But how many Danish plum hams and delectable Danish butter cookies can you eat before endangering your waistline, and possibly even your health? Certainly, there must be a low-calorie alternative.

In fact, there is a simple and less fattening way of standing firm with Denmark. Buy one of the marvelous symphonies of the Danish composer, Carl Nielsen (1865-1931). By doing this, you will not only be showing your support for the Danes, but you will be discovering the music of one of the most neglected of all the great composers.

En inderdaad - in de FNAC in Leuven vond ik gelukkig nog één exemplaar van de volledige symfonieën van Nielsen (we zullen maar zo optimist zijn te veronderstellen dat er honderd waren maar 99 mensen mij waren voor geweest) en ze zijn FANTASTISCH.

Zoals ook Harris uiteenzet drukken deze symfonieën de kracht uit van de steeds doorlevende, onstuitbare, onuitsterfelijke menselijke geest.

Overigens kan er eigenlijk geen mooier protest zijn tegen de éénzijdigheid van islamisme en andere vormen van religieuze paranoia dan symfonische muziek. De symfonie symboliseert meer dan vele andere zaken de Westerse cultuur: een bijzonder complex samenspel waarin zeer verschillende instrumenten elk hun eigen spel spelen, polyfoon en toch harmonisch. De symfonie is het verzet tegen een levensbeschouwing volgens dewelke het goede leven erin bestaat dat wij allemaal hetzelfde doen. Een aanrader zijn de bladzijden die de grote oriëntalist Bernard Lewis schrijft in What went wrong: Western Impact and Middle Eastern Response (in de Nederlandse vertaling: Wat is er misgegaan ?, p. 143 v. en 149 v.) over het gebrek aan polyfone muziek in de Arabische wereld. Over de betekenis van polyfonie schrijft hij:

" ... and in this we may perhaps discern an essential feature of Western civilization.

A distinguishing characteristic of Western music is polyphony, by harmony or counterpoint. This begins in its simplest form with the choir, in which matched voices sing different notes in a planned sequence to produce a combined effect; then comes the keyboard instrument, matching the ten fingers of the two hands, following different routs in a common purpose; and finally, the musical ensemble, from duets and trios to the full orchestra. Different performers play together, from different scores, producing a result that is greater than the sum of its parts.

With a little imagination one may discern the same feature in other aspects of Western culture-- in democratic politics and in team games, both of which require the cooperation, in harmony if not in unison, of different performers playing different parts in a common purpose." (pp. 128-29).

Aan het andere uiterste vinden we dan ook de Wahabieten, die alle muziekinstrumenten willen verbieden behalve trommels ....

Een bijkomende reden om Nielsen te kopen is dat de romantiek allicht de (tot nog toe) laatste stroming in de Westerse beschaving die er nog in geslaagd is een zekere synthese van alle kunsten en wetenschappen te brengen (de laatste echte synthese is wellicht de barok, omdat die natuurlijk veel meer een eenheid van wereldbeeld kende, maar goed). Lees overigens in dit verband de recente bijdrage van Marcel Zwitser op Open Orthodoxie, "De romantische synthese van letterkunde en muziek".Nielsen is weliswaar een laatromanticus - maar is dat niet het beste wat men vandaag kan zijn ?

Een discografie van de werken van Nielsen is onder meer te vinden bij Naxos.

woensdag, maart 22, 2006

interview over het nut van een vlaamse grondwet nu

Le Soir 4 maart 2006 ( édition 1E ) page 16

Matthias Storme Professeur de droit à la KUL, avocat

« L'exercice a-t-il un sens ? Je suis sceptique »

Après le SP.A et Spirit, le VLD et le Vlaams Belang, le CD&V et la NV-A viennent à leur tour d'accoucher d'un projet de « Constitution flamande ». Quelle peut être la portée d'un tel texte ?

Il y a deux éléments à prendre en considération. D'abord, la question du sens d'une constitution d'une Région ou d'une Communauté ; et d'autre part, le contenu du texte. En principe, c'est une bonne chose de doter les entités fédérées d'une constitution. Dans la grande majorité des États fédéraux, les entités fédérées ont une constitution.

Pourquoi est-ce une bonne chose de doter les entités fédérées d'une constitution ?

Une constitution définit les règles fondamentales qui sont soustraites à une modification à la majorité simple - c'est l'élément formel le plus simple qui définit un tel texte. Elle sert à protéger le citoyen contre l'arbitraire du pouvoir, de l'État, et à protéger la nation et les minorités contre une majorité momentanée. Le juge constitutionnel américain Scalia disait : « Une Constitution sert à nous protéger contre les idées momentanément dominantes et non à les imposer ». Vous serez peut-être étonné de l'entendre de la bouche d'un nationaliste flamand, mais je pense que la Constitution belge de 1831 est, de ce point de vue, une constitution modèle.

La Constitution belge ne suffit-elle pas ?

Dès lors qu'un niveau politique dispose d'un pouvoir d'intervenir dans la vie sociale - et on ne peut pas nier que ce soit le cas de la Région flamande : pensons à toute la législation en matière de propriété, d'urbanisme, d'environnement, d'éducation... -, il faut une constitution pour définir les règles de fonctionnement et les garanties des citoyens. Donc, on ne peut faire aucun reproche sur le plan des principes.

Cela n'aurait donc rien à voir avec le nationalisme flamand ?

Pas nécessairement. L'affirmation d'une nation flamande peut être une fonction additionnelle. Mais l'un n'est pas lié à l'autre. S'il y a pouvoirs, il faut une constitution. Quant à savoir à quel niveau on doit attribuer les pouvoirs, c'est la question du nationalisme.

Aucun reproche donc, à votre avis, sur le plan des principes. Et sur l'opportunité d'un tel texte ?

C'est l'autre question : cela a-t-il un sens dans le contexte actuel, sur base des compétences aujourd'hui dévolues aux Régions et Communautés ? Et là, je dois dire que je suis assez critique vis-à-vis du projet de constitution du CD&V et de la NV-A, comme je le suis vis-à-vis des projets du SPA et du VLD. Le projet CD&V - NV-A reste dans les limites de la Constitution fédérale. Il faut se demander si l'exercice a un sens.

Pourquoi ?

Sur base des compétences actuelles des Communautés et des Régions, l'autonomie constitutionnelle du législateur flamand est limitée : organisation du parlement, du gouvernement, certaines matières électorales... Cela ne représente qu'une toute petite partie de ce qui devrait se trouver dans une constitution. Il y a quelques années, suite à une pétition que j'avais initiée avec d'autres, le parlement flamand s'est penché sur l'opportunité de voter un « décret fondamental » (l'équivalent d'une constitution, appelée aussi « loi fondamentale ») dans les matières où, selon la Constitution belge ou la loi spéciale, il ne pouvait voter qu'avec une majorité spéciale. Or, on s'est rendu compte que c'était assez maigre. Alors certains se sont dit que ce serait quand même bien d'avoir un document qui n'a pas la qualité formelle d'une constitution mais qui serait une « charte ». Et là je suis sceptique. Pourquoi qualifier un texte de « constitution » lorsqu'on se réserve le droit de le modifier par majorité simple - ce qui est le cas de toutes les propositions de « constitution flamande » ?

C'est inutile...

Je suis assez sceptique. Je ne dis pas inutile, c'est un peu trop fort, mais d'une utilité limitée.

Si je vous comprends bien, la Flandre doit attendre de disposer de plus compétences avant de rédiger une constitution. En d'autres termes, attendre que les négociations communautaires annoncées pour 2007 aient accordé plus de compétences au législateur flamand.

Oui.

Propos recueillis par DOMINIQUE BERNS
 
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